Même si j'aime bien Lauzier, il faut admettre que ses ouvrages sont très datés. Ils restent comme un témoignage de la société dans le bordel de l'après 68. Il y est question de relations en tout genre (politiques, sociales, sexistes) et c'est là que j'ai vu des seins pour la première fois ! Lauzier occupe une place à part dans ma bibliothèque.
Mais Lauzier a succombé aux sirènes du 7ème art. Il s'y est perdu à jamais. Ce qui faisait son talent ne se transpose pas à l'écran. On peut même dire que ses films sont des nanards. Lauzier est
à la retraite : plus de film depuis 1999, plus de BD depuis 30 ans. Il a tout de même été grand prix de la ville d'Angoulême en 93... ce qui fait de lui un des juges actuels pour l'attribution de
ce prix. Avec Fred et Gotlib... Ben on est mal barré...
Du coup (je dis beaucoup "du coup", non ?) Lauzier est très peu cligné. Même Ayroles a préféré Veyron dans ses moments clés.
Boucq, La dérisoire effervescence p60
Cet article ne vaut en fait que pour ce clin-ci :
Dodo et Benradis, Les Closh : Paris skouille-t-il ? p25
C'est du beau clin d'oeil qui me fait sauter au plafond. Des personnages arrachés à La tête dans le
sac !
C'était l'époque où les 2 acolytes (Dodo et Ben Hardi) faisaient des BD regardables, mal dessinées, mais lisibles. Tiens, Max et Nina est plutôt bien dessiné, mais
insupportable (tiens, comme les BD de Christopher : un ton faussement vrai). Comme ils font parti de la même bande, je les rapproche de Margerin, qui a fait 2 / 3 bonnes BD au tout début de sa
carrière, et puis toujours la même daube, usée...
Bon anniversaire Gérard ! 76 ans, plus qu'un an d'abonnement à ce blog !