Le premier album de Barbarella est une variation de bichromies. Chaque chapitre prend une teinte particulière. Sa réédition en 1968 par Eric Losfeld (il n'est pas étranger à sa première édition, en effet : "Le terrain vague" est une traduction du "Losfeld" flamand) donne d'autres couleurs :
On apprend d'ailleurs (dans le très beau L'art de Jean-Claude Forest paru chez l'an 2) que la prépublication dans V magazine en 63 ne comportait pas forcément les
mêmes couleurs. La planche ouvrant le 6ème chapitre était paru en jaune en magazine, et en bleu vert dans l'album (teinte de la 6ème case de la première série ci-dessus).
Le changement de couleur a permis de donner aussi un peu de relief en modulant les teintes sur certaines zones... on regrette tout de même que d'autres formes aient été gommées !!!
En plus de changer les couleurs, Forest a redessiné quelques Barbarella :
qu'on peut voir dans la première intégrale (la 2ème n'a jamais vu le jour !) éditée par les humanos en 94 (avec une maquette horrible... ah ! nos amis les éditeurs !!).
L'album de 68, paru avec Jane Fonda en couverture, se voulait sans doute plus "grand public"...
Fort de son passage sur grand écran, Barbarella a été couverte pour cacher sa petite nudité. Dans la version humanos, Forest se défoule, et en rajoute par rapport à sa version initiale.
Ce qui n'est pas sans nous déplaire...