Exit Wounds, de Modan, avec un graphisme réaliste assez minimaliste, de grands à-plats, raconte l'histoire d'un homme en quête de son père. Un peu malgré lui, à reculon, il essaye de savoir si c'est bien son cadavre qu'on a trouvé sur le site d'un attentat. Une sorte d'anti-quête. Il découvre un peu son père sans qu'on ne le voit jamais, un peu lâche, avec la vie en Israël en toile de fond. Plutôt une bonne surprise.
Le régulateur, de Moreno et Corbeyran... euh... vraiment j'aime pas... Ces univers futuristes recomposés à partir d'éléments XIXè... Et ces couleurs horribles sur un dessin somme toute assez bancal...
Space Mounties, de Guilhem et Veys : j'avais détesté le 1er tome (j'avais mis 1/20 dans ma base de données pour bien me rappeler de ne pas le relire, pis, à la bibliothèque, j'ai pas ma base de données, alors j'ai emprunté le #3). Et alors j'ai bien aimé ! On rerouve le style parodique de Veys, que j'ai adoré dans le pince-sans-rire Philip et Francis. Bon, mais je crois que Veys est fluctuant : j'ai aimé et détesté de la même façon des Baker Street (avec Barral). Ce bouquin est une parodie des 7 mercenaires, avec des éléments de Star Wars, mais la bande est conduite par deux lâches, et un peu idiots... C'est assez drôle, avec un dessin assez agréable.
Tardi sort de sa mono-manie 14-18 pour pondre de temps en temps un Adèle Blanc-sec. Je viens de relire les #8 et #9, sans y prendre aucun plaisir. La mutitude de personnages, de renvois aux épisodes précédents, rendent la lecture pénible... d'où je me suis senti exclu...

Le chant des Stryges est une série que j'achetais, mais sentant le piège d'une série sans fin, j'ai laissé filer. Et dans ce #11, on n'avance guère ! J'aime assez Guérineau, même si ses personnages ont de grosses têtes, sont un peu patauds, mais la couleur, une fois de plus, me gêne au plus haut point ! Serait-ce LA série de Corbeyran ? Vivement de dénouement, pour voir s'il nous a bien mené en bateau, ou pas...
J'exagère, j'ai bien aimé Le cadet des Soupetard...
Oups ! et j'ai adoré ses Balaises longs courriers !
La Montagne magique, de Taniguchi est un remake de Totoro !
Les Picaros, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas lu, et la critique de Trondheim dans Désoeuvré me parait maintenant justifié. J'irai même plus loin : c'est nul ! Le dessin, l'intrigue, les rapports entre les personnages, leur caractère !!! L'album de trop ! Et je ne m'en rend compte que maintenant, 33 ans après ma première lecture !
Et mes deux derniers achats :

Deux nouveautés chez futuro, qui racontent un peu la même histoire... Un homme ou une femme, qui lâchent tout, pour vivre autre chose...
Jean-Claude sauve une femme, d'une dispute, et la cache dans l'apart d'un copain... Elle est paumée, et lui, un peu aussi. Il délaisse, puis abandonne femme et enfants. Et perd son boulot peu à peu... C'est une chute, une histoire assez sombre, illustrée par des couleurs sombres également, entre bordeaux et noir. Le mode de narration est rythmé, passant de sa vision à elle, à la sienne... et de plus en plus rapidement. Il la sauve, et elle se sauve... il la laisse se sauver !
Le dessin semble tiré de photos, et à part deux pages de "sexe", assez froides et parfaitement inutiles, il est très vivant... L'histoire très sombre... un bout de chemin d'une vie... et ça se passe à Bordeaux
Lulu lâche tout ! Elle pète un câble. Au départ, j'avais un peu d'antipathie pour ce personnage... Qui une fois de plus laisse mari et enfants sans nouvelles... Et puis on comprend qu'elle nait à la vie.
Le mode de narration choisi par Davodeau est un peu grossier. Ca partait d'une bonne idée : raconter son histoire par les témoignages de ses amis, les coups de fils qu'ils ont eu avec la fugueuse, la filature qu'ils ont fait... Et puis, ce déballage autour de la table fait assez artificiel, trop cérémonial. Malgré tout, les dialogues, les personnages (les 3 frères en particulier), le ton... j'ai retrouvé mon Davodeau (je vous rappelle mon désespoir à lire le pitoyable Géronimo ! 1/20 au bas mot). Mais je ne comprend pas cette femme, qui quitte ce bonheur nouveau, pour repartir à l'aventure...
Beaucoup de points communs entre les deux albums, mais l'un noir, l'autre plein d'espoir.... qui attend d'ailleurs sa conclusion dans un futur album...
S'il faut faire un choix, mais on n'est pas obligé, je préfère celui de Davodeau, plus fin je pense (les scènes "sexe" sont d'ailleurs joyeusement suggérées)... Et puis, plus lumineux (pas besoin de noir en ce moment moi...).